Samedi 11/10
Organisé par la Ville
18h - Eglise St Pierre
"L’Art de la Musique Baroque Française"
Avec l'Ensemble Arianna et le choeur Ars Vocalis
Gratuit
Lucile Magnan - dessus
Eléa Monnier - dessus
Alix Bergeault - dessus
Dominique Baillat - bas-dessus
Frédéric Schwab - haute-contre
Médéric Martin - taille
Christophe Hecquet - basse-taille
Harumi Baba-Dath - serpent
Luc Gaugler - basse de viole
Pierre-Antoine Clerc - orgue positif
Marie-Paule Nounou : direction et clavecin
Programme
1 - André Campra (1660/1744) : Kyrie et Gloria de la Messe à 4 voix "Ad Majorem Dei Gloriam"
2 - Nicolas Bernier (1664/1734) : Ave Regina
3 - André Campra : Credo de la Messe à 4 voix
4 - Henri Du Mont (1610/1684) : In lectulo meo (solo avec écho)
5 - Louis-Nicolas Clérambault (1676/1749) : Miserere (1ère partie)
6 - André Campra : Sanctus et Agnus Dei de la Messe à 4 voix
7 - Michel Corrette (1707/1795) : Domine Salvum (duo)
8 - François Couperin (1668/1733) : Motet de Saint-Anne
A l’instar des arts visuels, le baroque musical se caractérise par la mise en valeur des oppositions et la recherche des contrastes sonores, la diversification des timbres grâce au mélange des instruments et des voix, la richesse ornementale qui fait écho aux brillants intérieurs d’église. A l’époque baroque, en France, la grande messe chantée est donc fastueuse. La religion se vit intérieurement, mais l’intériorité ne peut atteindre le fidèle si elle ne passe pas par la démonstration du sublime, manifestée, entre autres, par la musique. La musique sacrée résiste longtemps aux évolutions baroques de la musique profane mais finit, comme elle, par prendre en compte les affects et l’expression de chaque mot. En fil conducteur de notre programme, nous avons donc choisi la sobre Messe à 4 voix d’André Campra dite en alternance avec des motets de Bernier, Corrette, et de larges extraits du poignant Miserere de Clérambault. Seule messe de l’auteur à avoir été publiée vers 1699, l’œuvre se remarque pour sa sérénité, sa douceur harmonique, la souplesse des lignes mélodiques, l’écriture chorale volontairement épurée, syllabique et verticale n’excluant pas, au demeurant, les méandres des mélismes conclusifs du Gloria ou du Credo, dans un figuralisme quasi jubilatoire, voire même extrême. C’est à Louis XIV que l’on doit le développement des motets qui florissaient déjà. Les motets étant chantés à l’intérieur de la messe, il s’agit de psaumes, hymnes, cantiques, poèmes ou autres textes liturgiques de style libre. L’effectif est petit : une, deux ou trois voix avec basse continue. Il est impossible de parler de motets sans citer Bernier à Versailles, Clérambault ou Nivers chargés des Demoiselles de Saint-Cyr, sans oublier François Couperin, célèbre pour ses deux messes pour orgue, ses motets à une, deux ou trois voix, et ses magistrales Leçons de Ténèbres.
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